Contexte de l'histoire de Mathieu Solaire...  
Le Théâtre aux Armées

"Quelle guerre ?
Y a-t-il une différence entre une guerre et une autre ?
Y a-t-il une différence entre un cadavre et un autre ? Non !
Si vous avez des images de la "der des ders"
, gardez les... mais que le message que c'est intemporel passe ! Je dis "intemporel", je devrais dire "éternel"... car l'homme est-il capable d'autre chose que de "produire" de la guerre ?
Faites donc comme vous le sentez, ce sera forcément bien..."

                            Marc Delaruelle, quand on lui demande
                            
s'il a pensé à une guerre en particulier
                            en écrivant sa pièce.

Antares :

"Il est temps que vous vous changiez.
Les hommes les moins abîmés vous ont aménagé une scène de fortune dans ce qui reste du réfectoire, avec un piano qui n'a plus
que quelques touches et peut-être encore moins de cordes,
c'est ce qu'a voulu le capitaine."
                                                
                                     Scène 2

Mathieu Solaire :

"Moi, je suis venu avec, dans mes bagages, leurs souvenirs d'enfance, la voix de leurs mères, les moqueries de leurs soeurs, le parfum de leurs fiancées ; avec les mauvaises plaisanteries de leurs copains ; avec cette facilité d'être heureux qu'on leur a fait perdre en cours de route ; je leur ai apporté les odeurs de cuisine de leurs maisons, l'haleine alcoolisée de leurs sorties du samedi soir, la sueur acide de leurs fêtes, l'écho de leurs mauvaises musiques.
Je ne suis rien d'autre que tout ça qui est un peu de leur vraie vie venue les rejoindre, par avion, pour quelques heures, en pleine horreur de la guerre.
"
                                                                                     Scène 7

 
  Antares :

"J'entends déjà mes compagnons s'esclaffer.
Ne chargez pas trop cependant, il y a des blessés et ils ont le
souffle court. N'oubliez pas que vous êtes là pour les distraire,
pas pour les achever"
                                                
                                     Scène 2

La femme.
La mère, la soeur, l"épouse...
Celle qui est restée là bas.
Si une artiste vient de Paris pour chanter et distraire,
on l'admire, la charrie gentiment...

Sinon on l'invente ! On se déguise.
On se maquille. On donne dans le vulgaire et on aguiche.
Les rires fusent le temps d'une trève...

Certains comédiens en avaient fait leur spécialité.
Ils s'inventaient un personnage travesti...

 
 
Illustrations prises en exemple sur cette page :


L'orchestre et le public lors d'une représentation
du théâtre aux armées, à Limey,
au cantonnement du 341e régiment d'infanterie.
le 4 mars 1916

Photographe : Jacques Agié
Section photographique de l'armée
Support : plaque de verre
Format : 9x12 cm


Documents du ministère de la défense
www.ecpad.fr
   
Mathieu Solaire de Marc Delaruelle. Pendant les combats la rencontre poignante entre un comedien venu jouer sur le front et un jeune soldat - création théâtrale de la Cie des Escogriffes Montpellier,frédéric, frederic mounier, fredericmounier, marc delaruelle, pierre jeannin, nadine jadin-pouilly, creation, theatre, escogriffes, montpellier, amateur, amateurs, mathieu solaire, mathieu-solaire, aide, bourse, fncta, ministere, culture, piece, theatre